Faut-il le laisser pleurer?

Qu’y a-t-il de plus agaçant qu’un bébé qui pleure? Deux bébés qui pleurent! En fonction de la journée qu’ils ont passée et de l’étendue de leur patience, certains parents seront très vite irrités par les pleurs de leur nourrisson. Le dilemme qui se présente alors: faut-il le laisser pleurer jusqu’à ce qu’il se calme, quitte à mettre des boules quies, ou plutôt le cajoler jusqu’à ce qu’il retrouve le sourire?
La question est d’autant plus délicate que les spécialistes et les parents de notre entourage donnent des réponses aux antipodes les unes des autres. D’un côté, les experts cités par la journaliste Sophie Chemin dans un article de Psychologies sont catégoriques: un bébé qui pleure ne fait qu’extérioriser ses besoins physiologiques. Il ne pleure jamais pour rien et n’a pas la capacité de contenir ses émotions. S’il n’est pas consolé, il reçoit le message qu’il est abandonné, ce qui peut le conduire à l’angoisse, voire à la dépression. Isabelle Filliozat, dans Au cœur des émotions de l’enfant (éd. Poche Marabout), assure qu’un enfant qui pleure «est totalement douleur». Si sa mère ne vient pas, il en déduit qu’elle est incapable de le secourir. Selon Psychologies, un tel stress, s’il est répété, peut conduire à des conséquences désastreuses quant au développement du cerveau, aux capacités de mémorisation et d’apprentissage, ou provoquer des troubles de l’attachement. Les experts relèvent même que si l’entourage ne console pas un bébé, celui-ci pourra développer des infections, des troubles de la respiration, de l’appétit et du sommeil, des maux de tête, etc. Les contacts réconfortants, eux, diminueraient les hormones de stress et sécréteraient les hormones du bien-être.
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