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Mon ado est timide, comment l’aider?

© Istockphoto
Quelle attitude adopter face à la timidité d’un adolescent? La timidité peut être travaillée et améliorée, grâce entre autres à la valorisation et la confiance d’un parent.
Magda Richard

Etre timide n’est pas une maladie. Il est même fréquent que les adolescents manifestent de la timidité. Dès lors, comment faut-il réagir? Existe-t-il des moyens de s’en débarrasser?

La timidité ne prédestine pas à l’échec

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«La timidité est un manque d’assurance dans une situation sociale ou par peur du regard d’autrui», explique Ada Picard, pédopsychiatre et art-thérapeute. Même si l’envie d’échanger ou d’exister en groupe est là, le jeune se met en retrait ou observe avant d’agir. «Le rapport aux autres change, y compris le rapport aux parents et à soi. Si l’adolescent devient timide, cela peut être lié à une perte de repères à l’entrée au collège, au regard de l’autre devenant difficile ou encore aux changements corporels occasionnant un mal-être», indique la spécialiste.
Etre timide ne prédestine pas à l’échec. On peut être embarrassé dans les relations sociales et réussir dans les domaines intellectuel, professionnel ou affectif. Si la timidité entraîne parfois de la gêne, elle ne provoque pas forcément des réactions négatives chez autrui et peut se dépasser.

Valoriser et faire confiance

En tant que parents, pour entourer son adolescent timide, plusieurs clés pratiques existent. Par exemple dans un premier temps, la communication se fera par l’écoute. Le parent peut aussi l’encourager à exprimer ce qu’il ressent et le comprendre. Ensuite, il peut passer du temps avec lui et se pencher sur ses centres d’intérêt. A l’adolescence, il s’agit aussi d’aider son jeune à accepter son apparence, sa personnalité, ses émotions et sa libido naissante. «Il est préférable de dédramatiser. Si on lui dit souvent qu’il est timide et si on lui demande s’il s’est fait des amis, on risque de créer stress et souffrance», alerte Ada Picard. «Il est préférable de le valoriser et de lui faire confiance.»

Provoquer des expériences positives

Pour aider un jeune à faire diminuer sa timidité, il est préférable d’avancer progressivement, en étant indulgent et patient. On peut aussi proposer des rencontres qui ont des chances de bien fonctionner et encourager l’adolescent à entrer en contact avec autrui. De plus, le parent peut aussi préparer son jeune avant une situation qui pourrait le gêner, puis le féliciter quand il ose et réussit. C’est ainsi également qu’il parviendra à accepter les échecs et à en tirer des leçons. Les expériences positives auront également un impact durable sur l’image qu’il se fait de lui-même. On peut aussi doucement pousser le jeune à entreprendre des actions simples et concrètes développant son autonomie.
Par exemple, un parent peut encourager le fait de prendre la parole «de manière subtile en lui posant une question, sans le forcer à parler de manière ouverte. Il ne faut pas qu’il se sente observé», décrit Ada Picard. On peut agir en lui montrant l’exemple. «Il s’identifie peut-être à l’un de ses parents qui est timide. Jouez alors à vous lancer des petits défis et faites-les ensemble», conseille la spécialiste, qui recommande les loisirs créatifs manuels et artistiques qui donnent «libre cours à l’imagination et à l’expression de la personnalité et des émotions pour réaliser quelque chose de personnel». Ils sont, avec le sport, aussi bénéfiques pour travailler le rapport aux autres, gagner en assurance et estime de soi, surtout quand on est applaudi!
Un autre bon moyen est de favoriser l’altruisme, par du bénévolat ou en s’occupant d’un animal, et ainsi permettre au jeune de se sentir utile.

Magda RICHARD

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