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J’édite les écrits de mon enfant

© Istockphoto
Pour Victoire, aider sa fille à écrire un roman a été l’occasion parfaite pour que celle-ci développe des compétences essentielles. Reportage.

Le rêve de Chloé de tenir son propre livre dans ses mains s’est réalisé. Elle a onze ans et a écrit, avec le soutien de sa mère, un roman d’une cinquantaine de pages. Pour Victoire, la maman de Chloé, l’objectif du projet a été atteint largement. Sa fille a gagné en confiance en elle, elle s’est reconnectée à son imaginaire alors qu’elle avait tendance à se diriger vers les écrans, et enfin, elle a acquis de nouvelles compétences.

L’écriture en tant que loisir

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Dans la famille de Chloé, on aime les livres. Victoire se souvient que dès qu’elle a su lire et écrire, sa fille aînée a rédigé ses propres textes. «Il y en a plein la chambre! Sur des feuilles volantes, des carnets, des phrases, des histoires longues, des correspondances… pour elle, c’est à la fois un loisir, et à la fois une façon de se libérer.» L’écriture comme un moyen d’expression permet de déposer des secrets et des idées sur un support. Ainsi, l’enfant est libre de le conserver, de le partager ou même de le jeter.

C’est pourquoi Victoire insiste sur le fait de ne pas forcer son enfant. Le temps passé à l’écriture du livre se faisait à la demande de sa fille, pour ne pas entrer dans une dynamique scolaire.

En effet, Chloé raconte que ça n’a pas toujours été facile: «On a écrit pendant quatre mois. Le plus dur, c’était qu’on n’arrivait pas à le finir!» L’aventure humaine vécue par Victoire et sa fille a été traversée de moments de doutes et de moments de joie qui ont aussi créé des liens. La qualité de la relation se renforce, et l’on forme des souvenirs forts dans l’histoire familiale.

«Quand on l’a publié, ma famille était très fière de moi, et à l’école tous étaient très étonnés; ça en a même inspiré certains.» Pour Victoire, le projet a permis d’aborder des thèmes difficilement accessibles autrement: comment gérer la crainte liée au regard des autres? Et les rivalités? Est- ce que j’assume mes propos? «Le plus difficile en tant que parent, c’est de trouver l’équilibre entre vouloir la protéger des critiques, des jugements, et en même temps, la laisser déployer ses ailes, ne pas brider sa créativité», précise la maman.

Le parent, le garde-fou du processus

Le monde de l’auto-édition est vaste, les plateformes d’écriture et de lecture donnent naissance à de nouveaux écrivains, les supports numériques variés propulsent de jeunes talents.

Attention toutefois à bien se renseigner sur les moyens dont on dispose pour faire éditer un livre. Des propositions d’édition peu scrupuleuses existent et demandent beaucoup d’argent. Dans cette démarche, l’adulte doit être en mesure de préserver l’intégrité, les droits et la sensibilité de l’enfant.
Le livre papier reste un objet qui fait rêver de nombreux enfants. La gratification de pouvoir tenir sa création entre les mains est immense: il représente une partie de soi dont on peut être fier.

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